dimanche 15 avril 2012

Machine à remonter le temps à la Salle des Criées !

Le 6 avril rendez vous était pris pour présider le jury de la finale du concours de plaidoirie de Paris1 afin de désigner son représentant à la grande finale qui permettra aux différentes universités de droit de s'affronter dès le 14 avril. Flanqué de quatre brillants anciens secrétaires de la conférence du stage  je découvre la règle du jeu et le Palais que j'avais abandonné au même endroit lors d'une vente à la bougie il y a quelques ... ! années. Plaidoiries de l'affirmative et de la négative pour les finalistes en 10 minutes maximum, pour la petite finale en s'affrontant sur le thème de circonstance "faut il faire taire la Salle des Criées". Quand aux "grands" ils planchaient sur un vrai sujet d'avocat "le Je est-il dangereux". Présentation des juges qui donne le ton par Quentin Reynier le Président de l'association qui donne le ton et le niveau de provocation et de complicité qui unit ces passionnés de l'art oratoire, puis présentation des finalistes par les membres du bureau de l'association tous passés par cette école du métier historique d'avocat et toujours des pointes d'humour pour tiédir la salle. Les plaidoiries commencent et me rappellent que je ne fréquente pas assez cette Maison, prise de notes, évaluation et la salle se retire pour que le jury délibère et rende son verdict avec une argumentation critique portant sur les prestations des candidats. Et comme chacun je prépare ma contribution qui clôture les prises de parole des assesseurs et permet de proclamer les résultats. Style soft, factuel, plan structuré et bienveillance pour ces candidats à l'avocature qui même s'il ne m'ont pas "renversé" ont le courage de prendre du temps pour s'exposer pour un exercice bien difficile devant une salle des criées surchauffée même sans feu !
Mais c'était une préparation bien terne par rapport aux spectacles que nous ont proposé les 4 anciens secrétaires de la conférence qui pour certains ont quelques Berryer à leur actif ! Drame antique en actes pour le benjamin Matthieu Hy 4 ième secrétaire de la conférence 2011, puis mémoire à ma mère employée du Club Medétirannée pour Kyum Lee 8 ième secrétaire 2009 qui explose après sa semaine de M&A chez Weil Gotshal; enfin une femme Louise Tort qui serait plus tendre avec le candidats ? Debout à la tribune la deuxième secrétaire de la conférence 2009 spécialisée "en droit porcin" d'après la présentation des juges raconte la rencontre torride entre un lapin Duracel et un vendeur de photocopieur, saute debout en chaire et retombe sur mes genoux la main "froide" sur mon crane et ce malgré l'écume de son discours. Impossible face à tant d'humour sans concession pour des candidats découpés en morceaux de préparer un discours de repli pour, à défaut de rivaliser avec tant de talent, ne pas refroidir la soirée avec l'annonce des résultats ! Et la quatrième prestation de Bertrand Perier - allez sur le lien à 7:47 pour le voir au calme ! -  quatrième secrétaire de la conférence pour prédire notre avenir post électoral avant d'égratigner chacun d'entre nous, bien au-delà des candidats et, merci à lui me fournissant de la matière pour à mon tour ... improviser avec des habits de fiscaliste peu habitué des prétoires.
Dans l'intervalle un des collaborateur du Cabinet nous avait rejoint lui aussi lauréat de la petite conférence, habitué des Berryer, Matthieu Juglar et j'étais au pied du mûr avant de me lancer, en espérant au moins obtenir quelques sourires d'une salle qui voulait entendre autre chose que le représentant d'un sponsor ! Et je pouvais me réjouir de la perspective d'un long week end de Pâques qui permettrait peut être à Matthieu d'oublier la performance de l'un de ses associés !! Mes camarades de jury m'avaient heureusement donné de l'inspiration et Matthieu du courage pour ne pas rester sec avant d'annoncer les noms des vainqueurs Vincent Cadoux pour la petite finale et Clément Billaux pour la finale. Mission accomplie ? Demandez à Matthieu mais il me parlait encore durant le cocktail ! Surtout une envie de recommencer et revenir dans cette salle que j'avais quitté en 1997 sans, au troisième feu, emporter le bien convoité mais en ayant vu débarquer chose assez rare le Ministère Public !


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