jeudi 28 août 2014

C'est la rentrée ! En direct de l'Universite d'été du Medef de beaux messages d'humanisme

Autour de l'animateur du panel Claire Gibault chef d'orchestre et
Corinne Vigreux DG et co-fondatrice de Tom Tom
Vent de changement pour cette Université d'été 2014, au-delà du sujet "la solution c'est l'entreprise!", de la participation d'Eric Fourel - Managing Partner d'EY Société d'Avocats - et de la venue de Manuel Valls hier.

J'ai eu  le plaisir de suivre une très belle table-ronde "l'homme et le process sont-ils compatibles ?". Véritable plaidoyer pour l'adhésion des personnels au projet de l'entreprise, le droit à l'erreur, la capacité d'expérimentation, la tolérance à la fois zéro dans la PME (qui ne peut absorber certains chocs) et la difficulté à détecter les signaux faibles dans la grande entreprise ... Le panel original réunissait des acteurs de secteurs hyper concurrentiels, des acteurs économiques publics qui ont partagé avec l'assemblée leurs témoignages. Voici quelques idées force relevées à chaud à méditer comme avocat.

D'abord une chef d'orchestre, Claire Gibault - élève de Claudio Abadio, a expliqué comment, après des concours très difficiles, les musiciens ne sont pas toujours sollicités  à hauteur de leurs compétences ou de leur envie de dépassement et doivent a minima recevoir un regard du chef d'orchestre, même si 120 musiciens l'entourent. Finie l'ère Karajan conduisant les yeux fermés ?!

Corinne Vigreux est intervenue sur la thématique du bien-être, et a reconnu que l'exercice est plus aisé quand on crée une entreprise comme Tom Tom à 4, que lorsque l'on grandit trop vite pour continuer à connaître chaque salarié. La solution ? Faire de la grande entreprise une véritable fédération de PME contribuant à un projet véritablement commun, donc simple et universel !

La remise au goût du jour de l'expérimentation y compris partagée avec les clients pour passer plus vite de l'intuition à l'action, sans un stade de réflexion approfondie qui peut tuer certaines initiatives d'innovations et notamment le témoignage chez Bouygues des résultats de cette culture d'action liée à l'activité historique du groupe qui encouragerait à une certaine naïveté qui permet d'apprendre en faisant pour progresser sur les chantiers.

Un CEO d'entreprise innovante - Novaled - qui vante l'apport des stagiaires qui font bouger l'organisation par leur liberté de parole, de comportement , de posture ... reçus de manière positive par des entreprises qui veulent les recruter ... et le risque une fois recruté d'observer que si l'on met des barrières entre les femmes et les hommes, on ne peut s'étonner d'en faire des moutons !

Un "réalisme rêveur" du débat avec dans la performance musicale l'impératif pour créer des moments magiques lors d'une représentation de piloter au regard, à l'écoute, à l'acceptation de l'imprévu bien entendu après des temps d'éducation, de répétition, d'environnement, de qualité de management, de rémunération juste .... qui créent la cohésion tout en respectant les individualités et la hiérarchie et sont récompensés par un succès collectif : le partage par tous des applaudissements du public.

Et puis un patron très international ancien de McK qui rappelle qu'une entreprise c'est des collaborateurs et des clients, et que souvent l'expérience des uns et des autres est assez proche avec une difficulté commune que l'on pourrait étendre aux fournisseurs : comment prendre plus de temps pour réfléchir et accélérer sur des éléments d'exécution qui permettront de dégager le temps de "lâcher prise" autant avec ses clients, ses fournisseurs qu'avec ses salariés ?

De quoi faire prendre de bonnes résolutions pour cette rentrée que l'on soit patron, client, prestataire, manager ou employé pour être chaque minute en "réinvention" même dans des métiers classiques comme les nôtres de conseil et d'avocats.

Un petit problème cependant que le temps de 90 minutes n'a pas permis d'aborder : le temps nécessaire pour l'innovation, la réflexion, l'expérimentation est un impératif quand votre marché risque de disparaître demain ou que vous êtes petit, mais pour les autres ?

Visiblement ce sens de l'innovation se porte alors dans l'ADN de l'entreprise/cabinet et de son marché passé/actuel/futur ce qui pose deux questions fondamentales avant de choisir votre futur employeur/cabinet: quelle histoire et quelles valeurs vécues d'abord et puis si besoin aurez vous le courage de tordre cet ADN pour le faire converger vers vos aspirations professionnelles et construire votre job de demain ?

Bonne réflexion

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