Le 20 mai dernier,
les équipes Crossborder d'EY ont organisé, en partenariat avec HSBC, une table ronde
sur l’avenir des investissements par les Entreprises de Taille Intermédiaire
(ci-après ETI) dans les pays émergents.
En termes
d'investissement, les pays émergents peuvent être autant source d’opportunités que
de risques. La conjoncture actuelle met en lumière de plus en plus
régulièrement ces pays et conduit à s’interroger sur leur futur rôle.
La
première partie de la table ronde a été l’occasion de dresser un panorama
macro-économique des pays émergents en s’appuyant sur l’étude « The world
in 2050 » réalisée par HSBC en janvier 2012.
Selon cette
étude, le monde va évoluer rapidement puisque 19 pays dits
« émergents » feront partie des 50 plus grandes puissances
économiques dans les 30 prochaines années. Ces 19 pays pourront contribuer
davantage que les pays de l’OCDE à la croissance mondiale et dépasseront ces
derniers en termes de richesse.
La
compétitivité et l’attractivité des pays émergents se fondent aujourd’hui sur trois
atouts majeurs : un facteur démographique permettant d’accroître leur
force productive ; une augmentation du niveau d’éducation ; une
stabilisation politique favorisant l’émergence des démocraties.
Durant
la deuxième partie de la table ronde, les intervenants ont partagé avec l’assemblée leur expérience concrète d’opérations
dans les marchés émergents, de la définition d’une stratégie de croissance
internationale à la gestion des différents risques.
Le prestigieux
panel composé de Claire Belorgey, directrice
juridique du groupe Sonepar, Carlos Harding, directeur délégué d'IPSOS,
Jean-Pierre Souchet, directeur général adjoint de Vicat, et Etienne Giros,
Président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), a répondu
aux questions de Jean-Christophe Sabourin, Avocat associé au sein d’EY Société
d’Avocats.
Tous se
sont accordés à dire que si l’implantation dans les pays émergents nécessite
une stratégie réfléchie et une sérieuse étude de marché, ces pays peuvent être
également des marchés à conquérir riches d’opportunités.
« Alors qu’un Français
‘consomme’ 300 kg de ciment, un Chinois en utilise 1,5 tonnes »
Jean-Pierre Souchet
Etienne
Giros du CIAN a rappelé le caractère particulièrement attractif du continent
africain, tant par son importante population faisant émerger une forte classe
moyenne citadine que par son environnement réglementaire. De l’avis des
experts, la stratégie d’implantation dans un pays émergent doit prendre en
compte la géopolitique du pays, son niveau de développement et sa bureaucratie
locale. Il est préférable de réaliser une implantation ou une acquisition en
association avec des partenaires locaux qui accompagneront les équipes.
« Seuls les
locaux peuvent réellement connaître un pays »
Carlos Harding,
Ipsos
Le personnel local demeure un élément clé dans les
opérations courantes alors que les salariés expatriés sont un relais stratégique.
Il est nécessaire que les salariés locaux se sentent intégrés dans la structure
et que celle-ci adopte une politique efficiente en matière de gestion des
talents, locaux comme expatriés.
Cette table ronde ayant apporté un éclairage sur
ces pays aussi complexes qu’intéressants, l’ensemble des participants a ensuite
pu échanger de manière informelle autour d’un cocktail aux saveurs des 5
continents.
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