lundi 13 janvier 2014

Attractivité de l'Inde pour les investisseurs étrangers

L’Inde est traversée par de multiples changements cette année. La chute de la roupie, le débat sur le taux de croissance, les prochaines élections, la hausse du coût du travail qualifiée, et l’évolution de la règlementation fiscale sont autant d’éléments pouvant impacter l’attractivité de l’Inde. Face à ces constats, EY a voulu réunir le 25 novembre dernier les entreprises intéressées par le marché indien autour du thème : 




Attractivité de l’Inde : ce qui change - ou pas ! 

Ce séminaire a permis à plusieurs dizaines d’entreprises présentes en Inde, ou souhaitant l’être, d’obtenir l’avis de plusieurs spécialistes de ce pays dont pour EY: 


· Stéphane Baller, Partner, Cross Border Business Services & Emerging Markets 
· Eric Verron, Partner, International Tax Services 
· Christophe Hémery, Senior Manager, Cross Border Business Services and Indian Business Network 
· Nachiket Deo, Senior Manager, India Tax Desk, Europe 
· Sampa Bhasin, Director, India-Europe Cross Border Transactions


Et parmi les intervenants extérieurs :

· Jean-Luc Racine, Directeur de recherche au CNRS, vice –président de Asia Centre 
· Nader Hakimi Président France du groupe Hinduja Group 
· Anshuman Gaur, Premier secrétaire de l’ambassade de l’Inde à Paris 

Après l’ouverture par Stéphane Baller, Christophe Hémery a présenté les résultats de la troisième édition de l’enquête sur l’attractivité de l’Inde pour les investisseurs étrangers.

Pour réaliser celle-ci, plus de 500 décideurs ont été interviewés durant l’été, au plus fort des difficultés financières du pays. Par ailleurs, les statistiques concernant les investissements sont issues de la base fDi Markets du Financial Times.

L’Inde demeure la 4ème destination mondiale en termes d’investissements directs étrangers. Il est intéressant de relever, d’une part que les villes jugées attractives ne sont pas celles ayant reçu le plus d’investissements étrangers et, d’autre part que c’est le secteur manufacturier qui reçoit l’essentiel des investissements, et non pas celui des services. En outre, l’Inde est de plus en plus considérée comme une plateforme de production et d’exportation dans la région et en Asie.

Anshuman Gaur a présenté l’évolution de l’environnement économique et les perspectives de croissance actuelles. La crise mondiale de 2009 n’a impacté l’Inde qu’en 2011. Les investissements se sont alors orientés vers les Etats Unis. Ce n’est qu’en septembre 2013 que plus de 600 millions de dollars sont revenus en Inde, générant à nouveau de nouvelles perspectives de croissance.


Par la suite, Sampa Bhasin et Nachiket Deo ont présenté les évolutions relatives aux transactions et à la fiscalité. L’Inde souhaite maintenir un niveau de relation de privilégié avec la France et a ainsi inséré dans la convention fiscale franco-indienne, une clause de « nation privilégiée » permettant de bénéficier de réduction d’impôt. Très peu de pays bénéficient à ce jour de cette clause.



Nader Hakimi a, lors de son intervention, rappelé quelques erreurs à ne pas commettre tant par les Français en Inde que par les Indiens en France. Le maintien de bonnes relations entre les acteurs des deux pays passe nécessairement par la suppression des clichés. Non, les français ne sont pas que « fainéants » et non, tout n’est pas compliqué en Inde. Ces deux cultures bien que fondamentalement éloignées, permettent de générer de véritables synergies professionnelles.


Le professeur Jean-Luc Racine a clôturé ce séminaire en expliquant la situation politique. En effet, de nouvelles élections législatives seront organisées au printemps 2014. L’issue en est incertaine, conséquence d’un champ politique particulièrement éclaté. Ni le parti du Congrès piloté par la dynastie Nehru/Gandhi, ni le BJP dont l’intolérance religieuse est de notoriété publique, ne pourront dégager une majorité sur leur seul nom. L’ère des coalitions instables n’est pas finie, loin de là. 

Ce séminaire a permis d’avoir une vision précise de la situation actuelle en Inde, puisque l’ensemble des éléments marquants de cette année ont été abordés. Participants et intervenants ont ensuite pu échanger autour du cocktail organisé à l’issue de la conférence.

Retrouvez toutes les photos de cet événement en cliquant ici.

Le vendredi 29 novembre sera organisé un nouvel événement par l’équipe Crossborder : la clôture des comptes des filiales françaises d’entreprises étrangères.
 
Pour cet évènement, s’adresser à Christophe Hémery pour plus d’informations.

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