lundi 26 mai 2014

ETI: faut-il encore investir dans les pays émergents ?


Le 20 mai dernier, les équipes Crossborder d'EY ont organisé, en partenariat avec HSBC, une table ronde sur l’avenir des investissements par les Entreprises de Taille Intermédiaire (ci-après ETI) dans les pays émergents.

En termes d'investissement, les pays émergents peuvent être autant source d’opportunités que de risques. La conjoncture actuelle met en lumière de plus en plus régulièrement ces pays et conduit à s’interroger sur leur futur rôle.

La première partie de la table ronde a été l’occasion de dresser un panorama macro-économique des pays émergents en s’appuyant sur l’étude « The world in 2050 » réalisée par HSBC en janvier 2012.
Selon cette étude, le monde va évoluer rapidement puisque 19 pays dits « émergents » feront partie des 50 plus grandes puissances économiques dans les 30 prochaines années. Ces 19 pays pourront contribuer davantage que les pays de l’OCDE à la croissance mondiale et dépasseront ces derniers en termes de richesse.

La compétitivité et l’attractivité des pays émergents se fondent aujourd’hui sur trois atouts majeurs : un facteur démographique permettant d’accroître leur force productive ; une augmentation du niveau d’éducation ; une stabilisation politique favorisant l’émergence des démocraties.

Durant la deuxième partie de la table ronde, les intervenants ont partagé avec l’assemblée leur expérience concrète d’opérations dans les marchés émergents, de la définition d’une stratégie de croissance internationale à la gestion des différents risques.
Le prestigieux panel composé de Claire Belorgey, directrice juridique du groupe Sonepar, Carlos Harding, directeur délégué d'IPSOS, Jean-Pierre Souchet, directeur général adjoint de Vicat, et Etienne Giros, Président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), a répondu aux questions de Jean-Christophe Sabourin, Avocat associé au sein d’EY Société d’Avocats.
Tous se sont accordés à dire que si l’implantation dans les pays émergents nécessite une stratégie réfléchie et une sérieuse étude de marché, ces pays peuvent être également des marchés à conquérir riches d’opportunités.

« Alors qu’un Français ‘consomme’ 300 kg de ciment, un Chinois en utilise 1,5 tonnes »
Jean-Pierre Souchet

Etienne Giros du CIAN a rappelé le caractère particulièrement attractif du continent africain, tant par son importante population faisant émerger une forte classe moyenne citadine que par son environnement réglementaire. De l’avis des experts, la stratégie d’implantation dans un pays émergent doit prendre en compte la géopolitique du pays, son niveau de développement et sa bureaucratie locale. Il est préférable de réaliser une implantation ou une acquisition en association avec des partenaires locaux qui accompagneront les équipes.

« Seuls les locaux peuvent réellement connaître un pays »
Carlos Harding, Ipsos

Le personnel local demeure un élément clé dans les opérations courantes alors que les salariés expatriés sont un relais stratégique. Il est nécessaire que les salariés locaux se sentent intégrés dans la structure et que celle-ci adopte une politique efficiente en matière de gestion des talents, locaux comme expatriés.

Cette table ronde ayant apporté un éclairage sur ces pays aussi complexes qu’intéressants, l’ensemble des participants a ensuite pu échanger de manière informelle autour d’un cocktail aux saveurs des 5 continents.

Lien vers la galerie photo de l’événement : ICI 

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